L'ENTRAÎNEMENT
L’instruction
comprenait toutes les matières susceptibles de servir lors des
missions à venir. L’activité physique très soutenue était dirigée
par des sous-officiers des commandos de sa Majesté, et par des
Marines américains dont l’un s’appelait Robichaud et l’autre Homola.
« Les deux moniteurs en question furent pour nous de bons camarades,
et des enseignants efficaces, mais… c’était parfois douloureux. On
faisait tous les matins de l’entraînement au close combat pour
pouvoir nous défendre en cas d’agression, mais surtout en cas de
nécessité à tuer proprement, sans bruit et à mains nues en brisant
les vertèbres cervicales ».
Quelques
Sussex traversant la Tamise
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Quelques
Sussex en exercice à la fosse à grenade
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Quelques
Sussex à l'entraînement moto
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Un
Sussex en exercice de topographie Map reading
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Un
Sussex en exercice de topographie
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Quelques Sussex en formation tir avec pistolet Colt 45
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Les Sussex en formation au morse en salle d'entrainement
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Les Sussex en salle radio d'entrainement au morse
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Les Sussex Sadoun et Bechtel au 1er plan
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L’instruction portait également sur la connaissance des matériels
ennemis : aviation, blindés, véhicules de tous types, reconnaissance
des unités allemandes, grades, totems d’unité, son ordre de
bataille, etc.
« On apprenait aussi à piloter les véhicules que l’on aurait peut
être à utiliser en dehors de voitures, tels que des camions, des
cars, des motos (connaissances peu courantes à l’époque), etc ».
A
l’étude également le sabotage avec manipulations de toutes sortes
d’explosifs, grenades, et autres « farces et attrapes ». Il y avait
aussi des combats de boxe pour tester la combativité.
La
topographie et l’orientation étaient par ailleurs au programme,
l'enjeu était de savoir envoyer les coordonnées de futurs terrains
pouvant servir aux divers parachutages d’hommes et de matériels,
voire de baliser un terrain pour l'atterrissage nocturne d’avion de
liaison, type Lysander.
1er essai
de parachutage avec
kit bag
détachable - Ringway 1944
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Dessin
humoristique de l'entraînement
des
opérateurs radio du Plan Sussex
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Parmi les matières les plus importantes, en tout cas pour les
« radios », se trouvaient les cours de chiffres pour apprendre à
crypter et décrypter les messages.
Le
complément indispensable à cette formation était bien sûr les cours
de radio pour se familiariser avec les postes que les agents
auraient à utiliser en mission. Il fallait aussi savoir disposer
l’antenne, un simple fil électrique mais en acier de 6 à 8 mètres
environ, qu’il fallait disposer de différentes manières, soit en
ligne droite, soit en V, soit en L, etc., ceci permettant d’obtenir
la meilleure réception possible selon l’endroit où se trouvait le
radio. Ces postes étaient déjà très performants, puisque des
liaisons radio Londres-Saïgon avaient été réalisées.
Ces radios tenaient dans des valises d’apparence ordinaire de style
civil, et fonctionnaient uniquement en « graphie », c'est-à-dire en
morse.
La formation parachutiste durait une semaine et se déroulait dans la
fameuse école britannique des troupes aéroportées, à Ringway, près
de Manchester. |